diversité et éducation tout au long de la vie

La diversité des apprentissages est la base du programme européen lancé au Conseil de Lisbonne de 2000 par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Union européenne dont l’ambition était de faire de l’Europe une société de la connaissance capable de rivaliser avec l’Amérique du Nord, le Japon, et tous les pays les plus compétitifs en matière d’éducation et de formation.
Les notions clés ont été définies par le Centre européen pour le développement de la formation professionnelle (CEDEFOP) qui a insisté sur les différentes cultures d’apprentissage (Bjørnåvold, 2000) ou le processus de validation des acquis de l’expérience (VAE) avec une explication des outils (portfolio , référentiel …) qui permettent de valoriser ou valider les apprentissages formels, non formels et informels.
Le concept d'éducation puis de formation tout au long de la vie, a été initié par l'UNESCO dès les années 70, puis re-formalisé par l'OCDE et la Commission européenne. Cette approche a changé en France et en Europe la manière d'appréhender la formation professionnelle, "éducation permanente" des années 60 puis "formation permanente" après la loi de 1971. L'année 1996 est dédiée à "l'éducation nationale et la formation tout au long de la vie". L’idée clé est que la société de la connaissance requiert un apprentissage permanent, posé dans la formation initiale et actualisé tout au long de sa vie. La reconnaissance des acquis d’une expérience particulière, comme le bénévolat ou un parcours migratoire, peut être considéré comme emblématique des acquis non formels et informels. Ces notions ont été consacrées à Copenhague (Conseil européen de 2002) ; elles complètent les apprentissages formels (le processus de Bologne, 2000). Nous avons proposé comme exemple original d’apprentissages non formels et informels un parcours migratoire à partir du premier portfolio construit pour pouvoir identifier et valoriser des compétences migratoires (projet MigraPass, Leonardo da Vinci, 2010-2012).
Le processus de validation des acquis de l’expérience est expliqué à partir de projets européens (programme Erasmus +) - VPL4U (Inholland University, 2005-2007) pour la formation professionnelle ou AllinHE (2011-2014) pour l’enseignement supérieur pour décrire le processus VAE en Europe  qui ont proposé des modèles comparatifs en tenant compte des cultures d’apprentissage mais aussi des secteurs d’activité. Un troisième projet « Key Tutors » aborde la formation pour adulte au travers des compétences clés, à partir d’une méthode originale mise en œuvre– combiner une compétence simple et une compétence complexe pour faire comprendre à des publics peu qualifiés l’approche par la compétence et les rendre responsables de leur projet professionnel