diversité liée à l’orientation et l’identité sexuelle

La diversité liée à l’identité de genre et à l’orientation sexuelle concerne deux choses  différentes (DILCRAH, 2019) ; les deux peuvent faire l’objet de discriminations. Être «trans» n’est pas un fantasme ou un phénomène de mode ; la transidentité s’impose à l’individu. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’a retirée des « maladies mentales » en 2019. Les chercheurs ont démontré qu’elle n’avait rien de pathologique. En matière de sexualité, il n’y a pas de « normalité ». L’orientation sexuelle est une source majeure de discrimination car il s’agit d’un sujet intime et très personnel qui exige des connaissances en psychologie, ou en psychanalyse. On peut facilement tomber dans la caricature et les clichés, comme le stéréotype des « travestis » qui ont souvent été source de moqueries, qui sont la première étape pour des violences plus graves. Les définitions liées à la transidentité et à l’orientation sexuelle sont importantes à connaître pour expliquer pourquoi l’homosexualité est une question jugée « difficile » dans l’éducation.
Les stratégies et politiques publiques menées pour lutter contre l’homophobie se sont adapatées à une forme particulière de discrimination - en matière d’identité de genre ou d’orientation sexuelle, elle consiste à forcer à l’invisibilité, à opprimer les personnes transgenre ou homosexuelles par des brimades ou harcèlement, ou par des moqueries « ordinaires » mais systématiques contre des personnes qualifiées d’« efféminées » (pour les hommes) ou de « masculines » (pour les femmes). Les formes « institutionnelles » de discrimination ont aussi été combattues avec succès comme la fin de la pénalisation de l’homosexualité en France en 1982 ou la fin de la caractérisation par les instances médicales de «maladies mentales». Le combat pour l’égalité des chances, et  de traitement, a débuté en France en 1977 ; elle s’est concrétisé par l’adoption du PACS (en 1999) puis le mariage pour tous (en 2013). Grâce à ces acquis sociaux et juridiques, les mentalités ont évolué, et les brimades et harcèlement sont à présent clairement identifiées comme discriminatoires et passibles de poursuites. Dans le monde, le mouvement des « fiertés homosexuelles » (Gay pride) a contribué à faire évoluer  les mentalités ; il a débuté  en Amérique en 1969, avec le combat pour les droits civiques. Il a été  le début d’une reconnaissance en Europe et dans le monde (rapport annuel d’ILGA Europe). Il est aussi important de proposer des exemples de « rôle modèles » par exemple dans le sport.
Les cas d’étude sont importants pour comprendre l'évolution des mentalités - la stratégie de l’armée américaine qui est passée d’une interdiction (discrimination), à une neutralité bienveillante (« Don’t ask, don’t tell ») et enfin à une  véritable reconnaissance de cette diversité ; ou le projet européen MigrAID qui propose une formation pour lutter contre toutes les formes de discrimination dans  les PMEs et partenaires sociaux.