diversité liée à la religion

La diversité religieuse, et le nécessaire dialogue interreligieux, est à replacer dans un cadre plus général qui doit prendre en compte plusieurs éléments (sans hiérarchie). Le premier est le pluralisme religieux, avec son histoire et son évolution en Europe. Le deuxième élément est  la liberté religieuse, qui est une liberté publique comme la liberté d’expression qui autorise le « droit au blasphème». Le troisième élément est la laïcité consacrée en France par la loi de 1905,  évoquée dès les Lumières et le principe d'universalisme.  Laïcité et liberté religieuse impliquent le droit de ne pas croire et de pouvoir critiquer les religions (liberté d’expression) à condition que les propos ne soient pas offensants à l’égard des croyants, ce qui relèverait de l’injure ou de la diffamation. Un autre élément est le dialogue interreligieux  promu, par exemple par l’Eglise catholique depuis le Concile Vatican II (1962-1965) qui a permis un échange entre les différentes branches du christianisme (avec l’œcuménisme) et a condamné le dénigrement et le mépris d’autres religions dans l’éducation religieuse notamment le judaïsme. Cette évolution, et cette prise de conscience, étaient importantes après la tragédie inédite dans l’histoire de l’humanité qu’a représentée l’assassinat de six millions d’Européens, à cause de leur religion, pendant la Seconde Guerre mondiale (Shoah) ; beaucoup de notions proposées sont liées à cette tragédie qui a permis de définir les notions de crime contre l’humanité, de génocide, de massacres de masse ou d’exécutions sommaires.
Les politiques publiques de lutte contre les discriminations liées à la religion en France (avec la création d’une plateforme) et en Europe concernent principalement les minorités religieuses. Elles sont mesurées chaque année en France pour pouvoir adapter et  faire évoluer les politiques publiques aux nouveaux discours de haine qui se développent avec les réseaux sociaux qui ont pu conduire au pire – chiffres sur les actes antireligieux publiés par le Ministère de l’Intérieur ;  baromètre sur la tolérance publié chaque année par la CNCDH. Grâce à cette mesure de l’intolérance à l’égard des religions (essentiellement  minoritaires) ou des personnes associées culturellementà ces religions, des actions peuvent être menées. Plusieurs exemples de dialogue interreligieux , notamment des programmes d'éducation religieuse ouverts, tolérants et oecuméniques ont été proposées en France et en Europe après la Seconde Guerre Mondiale.
Il existe aussi des exemples de bonne pratique : en France avec les progrès réalisés dans un enseignement religieux respectueux et ouvert au dialogue interreligieux ; en France, l'exemple de la ville de Sarajevo pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine (1992-1995) a permis une collaboration entre communautés religieuses (juives et musulmane) ; ou encore l’Institut Elijah à Jérusalem (créé en 1997) qui propose un centre de recherche et de ressources original et innovant, un lieu d’échanges pour les trois grandes religions monothéistes : Judaïsme, Christianisme et Islam at pour les autres spiritualités comme le Bouddhisme, l’Hindouisme, ou la religion Sikh...

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