Notions

  • réseau

    pour l'entreprise - ensemble organisé dont les éléments, dépendant d'un centre, sont répartis en divers points – réseau d’agences bancaires (Larousse, 2020)

    dans l'histoire : organisation clandestine dont les membres travaillent en liaison les uns avec les autres – réseau de la Résistance (Larousse, 2020)

    dans l'armée : ensemble de moyens généralement de nature homogène pouvant communiquer entre eux  (Etat-major de l’armée de terre, 1988)

    exemple d’un réseau de soutien :  le guanxi, code de cohésion sociale de la société chinoise -  réseau relationnel compliqué, proche de l’ancien code d’affaires occidental « Ma parole m’oblige » : on peut compter sur les autres membres du réseau, qui sont tenus par l’honneur de vous soutenir. Il s’agit d’« un lien informel, instaurant un réseau de soutien hors d’un cercle rigide de règles et de régulations établies ». « Celui qui reçoit de l’aide la rendra un jour sous une forme que nul ne saurait prévoir aujourd’hui, tout en sachant que cela se produira. Il s’agit d’une relation censée durer de génération en génération  (Sennett, 2014)

    Larousse, 2020 & Etat-major de l’armée de terre, 1988&Sennett, 2014
  • réseaux sociaux

    site internet qui permet aux internautes de se créer une page personnelle afin de partager et d'échanger des informations, des photos ou des vidéos avec leur communauté d'amis et leur réseau de connaissances.

    l'internaute, 2020
  • résilience

    issu de la physique, le mot « résilience » désignait l’aptitude d’un corps à résister à un choc. En sciences sociales, il signifie « la capacité à réussir, à vivre et à se développer positivement, de manière socialement acceptable, en dépit du stress ou d’une adversité qui comportent normalement le risque grave d’une issue négative »

     

     

    Vanistendael, 1998 &  BICE, 1996 cités par B. Cyrulnik, 1999 & 2002
  • résistance

    action de résister physiquement à quelqu'un, à un groupe, de s'opposer à leur attaque par la force ou par les armes 

    action de résister à une autorité, de s'opposer à ce qu'on n'approuve pas 

    capacité de quelqu'un à résister aux épreuves physiques ou morales, d'un être vivant à résister à des conditions de vie extrêmes.

    propriété d'un matériau de résister aux effets d'un agent extérieur.

    force qui s'oppose au mouvement dans un fluide 

    Larousse, 2020
  • résistance civile

    processus spontané de lutte de la société civile par les moyens non armés, politiques, économiques, juridiques, médiatiques, dans le but de renverser un pouvoir en place. Selon Jacques Semelin, les experts en relations internationales appréhendent mal ces phénomènes car ils sont habitues à raisonner par « catégories de puissance, militaire, économique, voire d’influence et qu’ils ne prennent pas en compte ce qui vient des sociétés. or pour l’historien ce phénomène de la lutte non violente contre les dictatures explique les raisons d’action de tous les dissidents de  l’Est et permettent aussi de comprendre les révoltes des printemps arabes en 2011 ou le mouvement de masse contre le président Marcos en 1986 aux Philippines. Les moyens ont juste changé : Internet joue aujourd’hui le rôle de la presse clandestine et de la radio à des fins subversives 

    Semelin, 2011
  • Race

    ce « concept » est  celui qui a suscité le plus de controverses avec plusieurs tentatives pour le définir d'un point de vue biologique, mais aussi social. Dans l'espèce humaine, selon Casas (1984), la « race » se réfère à un sous-groupe de personnes possédant une combinaison définie de caractéristiques physiques d'origine génétique, dont la combinaison distingue à des degrés divers un sous-groupe des autres sous-groupes de l'humanité. La « race » s'est révélée être non seulement une construction sociale, mais aussi politique lorsqu'elle a été définie différemment selon les gouvernements et les « caractéristiques humaines ». Par exemple, le régime nazi en Allemagne l'a utilisé pour distinguer les gens selon des caractéristiques physiques et culturelles beaucoup plus importantes, selon eux, que la couleur de la peau. Ces catégorisations ont changé, mais elles s’opposent à la génétique moderne qui a démontré que tous les humains appartiennent à une seule race humaine - les différences physiques obéissent à des combinaisons génotypiques multiples (Boyd, 1963). (Définition proposée par UNIMI, projet Migraid , 2019). Le mot « race » est d'emploi relativement récent dans la langue française. Il date du xve siècle et vient du latin ratio, qui signifie, entre autres, « ordre chronologique ». Cce sens logique persiste dans l'acception biologique qui s'impose par la suite : la race est alors comprise comme un ensemble de traits biologiques et psychologiques qui relient ascendants et descendants dans une même lignée. Terme d'élevage, il est d'ailleurs appliqué à l'homme seulement à partir du xviie siècle.

    Universalis, 2020
  • Racisme -

    le racisme est la valorisation, généralisée et définitive, de différences biologiques, réelles ou imaginaires, au profit de l'accusateur et au détriment de sa victime, afin de justifier une agression. La base du racisme, le concept de «  race pure » appliqué aux hommes, est mal définie et  il est pratiquement impossible de lui découvrir un objet bien délimité. Le racisme n'est pas une théorie scientifique, mais un ensemble d'opinions, peu cohérentes. Ces opinions, loin de découler de constats objectifs, extérieurs à celui qui les exprime, sont la justification d'attitudes et d'actes, eux-mêmes motivés par la peur d'autrui et le désir de l'agresser, afin de se rassurer et de s'affirmer à son détriment. Le racisme apparaît enfin comme le cas particulier d'une conduite plus générale : l'utilisation de différences biologiques, psychologiques ou culturelles, réelles ou imaginaires ; il y a donc une « fonction » du racisme.

    Universalis, 2020
  • Racialisme

    néologisme qui désigne une doctrine affirmant l'existence de races humaines différentiées et non pas une espèce humaine unique. Ces races impliqueraient des différences en matière d'aptitudes mentales, physiques, de comportements, de moeurs. Synonyme de raciologie, elle compare les différents types humains en fonction de leurs caractéristiques héréditaires ; théorisation du racisme , elle s’appuie sur le postulat de l'existence de différentes races ; elle explique aussi des phénomènes sociaux au moyen de facteurs héréditaires. Le racialisme n'implique pas nécessairement une hiérarchisation entre les races ou un usage politique de celle-ci, contrairement au racisme, haineux et méprisant. La distinction est spécieuse, le racialisme est souvent une justification pseudo-scientifique et un cadre idéologique au racisme et un moyen de diffuser les idées racistes

    La Toupie, 2020
  • responsabilité interculturelle

     compréhension acquise grâce aux compétences interculturelles dans l’examen de concepts apparentés (dialogue interculturel, éthique, religion, dialogue entre les religions, différentes conceptions de la citoyenneté). Ce concept permet d’examiner et d’analyser les aspects relatifs à l’identité et aux valeurs religieuses qui guident la communication et les règles à suivre dans les contacts interculturels. Il intègre également l’idée de citoyen responsable, c’est-à-dire d’une personne capable d’intelligence critique sur le plan culturel dans la communication interculturelle. Il est appliqué aux relations professionnelles et personnelles à l’intérieur d’équipes multiculturelles dans des contextes organisationnels (Guilherme, Keating et Hoppe, 2010). Holmes (2011) a élargi le champ d’application de cette notion en y incluant les choix moraux et les valeurs morales qui affectent les relations mutuelles entre individus dans le cadre de rencontres interculturelles.

    Unesco, 2020
  • responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)

    « engagement des entreprises qui intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire » (Charte de la diversité, 2004)

    Appelée aussi responsabilité sociétale des entreprise, elle est  définie par la commission européenne comme l'intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes. En d'autres termes, la RSE c'est « la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable ». Une entreprise qui pratique la RSE va donc chercher à avoir un impact positif sur la société tout en étant économiquement viable. La norme ISO 26000, standard international définit le périmètre de la RSE autour de 7 questions centrales : la gouvernance de l’organisation ; les droits de l’homme ; les relations et conditions de travail ; l’environnement ; la loyauté des pratiques ; les questions relatives aux consommateurs ; les communautés et le développement local. (Commission européenne, 2021 & Ministère de l'Economie et des finances, 2021)

    Charte de la diversité, 2004 & Commission européenne & Ministère de l'economie et des Finances, 2021
  • révision générale des politiques publiques (RGPP)

    dénomination entièrement nouvelle et peu explicite au premier abord, qui marquait une rupture avec la réforme de l’État, qui, elle-même, s’était substituée au cours des années 1990 à la modernisation et à la réforme administrative. La méthode caractérise la RGPP, elle est « plus une procédure de réforme qu’une réforme stricto sensu ». Elle présente plusieurs aspects distinctifs comme le niveau de la décision, les participants à l’élaboration du dispositif et la conduite du projet. La «réforme de l’État est désormais une politique contrôlée par Bercy ». Plus généralement, elle consiste en « trois cercles d’innovateurs » - un  double réseau «politique » et un réseau « financier » qui reflètent la diversité de ses objectifs qui sont divers, évolutifs et pas toujours très clairs. On distingue deux grands axes : une politique assez traditionnelle de réforme de l’administration complétée et une vision budgétaire plus nouvelle. Une gestion des ressources humaines plus innovante est une des caractéristiques principales de la RGPP

    Lafarge et Le Clainche, 2010
  • renseignement-

    une pratique certainement aussi ancienne que la guerre, attestée il y a 2500 ans, en Chine, par Sun Tzu (l’Art de la guerre), premier traité de stratégie militaire qui reconnaissait l’importance de posséder du renseignement précis et correct sur les intentions et les capacités de l’ennemi pour remporter la victoire. Durant l’Antiquité, puis au Moyen-Âge et à la Renaissance, l’importance de l’espionnage et du secret continue ; il est entouré de  mystère, et de notions ambivalentes (trahison, courage ou corruption). Au fi l du temps, l’activité des services de renseignement s’est professionnalisée en devenant un support des exigences politiques et militaires de chaque État. ses objectifs sont multiples : défendre la sécurité intérieure et extérieure de l’État et influencer subrepticement la politique et les relations des autres pays. Les services doivent contrecarrer les menaces de plus en plus diffuses, souterraines et disséminées que constituent non seulement l’espionnage traditionnel – renseignement militaire, politique ou économique – mais également des activités plus subtiles telles que la désinformation ou l’ingérence dans les affaires politiques, économiques et culturelles.

    Lepri,2008
  • relégation, en particulier dans les banlieues

    relégation, en particulier dans les banlieues : la question du rapport à l’État – de son engagement ou désengagement dans la gestion de ces enclaves urbaines –, et celle de l’unité de peuplement (mono- ou pluri-ethnicité) de ces formations sont demeurées des critères d’analyse centraux. Cette approche prend en considération les différences nationales d’un phénomène global, celui d’une réalité urbaine marquée par la désindustrialisation, le chômage et la désaffiliation par le travail, la généralisation d’économies informelles, la pauvreté et ses corollaires d’assistanat, les discriminations et les violences urbaines sous toutes leurs formes, concourant à une « sociologie comparée de la marginalité urbaine » (Wacquant, 2006).Cette forme d’exclusion spatiale est le reflet de la dualisation de la société, et constitutive de « ‘région morale’, désorganisée, à la limite de la civilisation, marginale et inconnue, sans forme. » (Lapeyronnie, 2008 : 150) avec l’utilisation de termes stigmatisants comme « paria », tant pour les habitants que pour les sociologues (Raulin, 2007 : 133-144)

    Wacquant, 2006 ; Lapeyronnie, 2008 ; Raulin, 2007
  • Résultat des apprentissages

    ensemble des savoirs, aptitudes et /ou compétences qu'un individu a acquis et/ou est en mesure de démontrer à l'issue d'un processus d'apprentissage

    CEDEFOP, 2002
  • Reconnaissance des apprentissages

    reconnaissance soit formelle en délivrant des certificats, des titres ou des diplômes ou en accordant des équivalences, des unités de crédit ou en validant des compétences acquises ; soit sociale par la valeur que les acteurs économiques et sociaux accordent à ces compétences.

    CEDEFOP, 2002
  • responsabilité interculturelle

    compréhension acquise grâce aux compétences interculturelles dans l’examen de concepts apparentés (dialogue interculturel, éthique, religion, dialogue entre les religions, différentes conceptions de la citoyenneté). Ce concept permet d’examiner et d’analyser les aspects relatifs à l’identité et aux valeurs religieuses qui guident la communication et les règles à suivre dans les contacts interculturels. Il intègre également l’idée de citoyen responsable, c’est-à-dire d’une personne capable d’intelligence critique sur le plan culturel dans la communication interculturelle

    Unesco, 2020
  • rencontre interculturelle

    une rencontre avec une autre personne (ou un groupe de personnes) qui est perçue comme ayant des affiliations culturelles différentes de soi. Ils peuvent impliquer des personnes de différents pays, des personnes de différents horizons régionaux, linguistiques, ethniques ou religieux, ou des personnes qui diffèrent les unes des autres en raison de leur style de vie, de leur sexe, de leur classe sociale, de leur orientation sexuelle, de leur âge ou de leur génération, de leur niveau de respect religieux, etc. dans une interaction interculturelle, on ne répond pas à l'autre personne (ou aux personnes) sur la base de ses propres caractéristiques personnelles - on y répond plutôt sur la base de son appartenance à une autre ou à un ensemble de cultures

    Huber & Reynolds, 2014
  • reductio ad Hitlerum

    reductio ad Hitlerum : dans les années 50, le philosophe allemand Léo Strauss avait débusqué et nommé avec ironie ce procédé spécieux qui consiste, quand on n’a plus aucun argument sérieux à opposer à son interlocuteur , de  recourir, par une forme de désespérance insensée :  faire passer son adversaire pour un nazi parce que naturellement personne ne peut, moralement, être d’accord avec un nazi. Réduire son opposant à la position du Mal absolu peut être, à peu de frais, aussi fructueux que malhonnête intellectuellement. On s’arroge le camp du Bien afin de tenter de renverser rhétoriquement la vapeur.

    Folman, 2021
  • République

    République : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. En France, dès la première République, trois grandes valeurs sont mises en avant : la liberté, l'égalité des hommes et la fraternité. Ces trois mots inscrits sur les frontons de nos mairies expriment la devise de la République.

    Au sens étymologique, le mot « République » (res publica) désigne les affaires communes, les choses de l’État, mot à mot la « chose publique » opposée aux affaires privées. La République est un régime politique qui s'oppose à la Monarchie. La République n’est pas nécessairement démocratique ; dans la République romaine le pouvoir n’appartenait qu’à une minorité de citoyens. En France, la République a été pour la première fois proclamée le 21 septembre 1792, sous la Révolution française qui a mis la fin à la royauté. Régime fondé sur la souveraineté du peuple et la communauté des citoyens, sa charte fondamentale est la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Le régime républicain est devenu définitivement le régime politique des Français depuis le 4 septembre 1870, à l’exception du régime de Vichy (1940 - 1944). Trois républiques se sont succédé depuis 1870 : la Troisième (1870-1940), la Quatrième (1944-1958), la Cinquième (depuis 1958). Selon la Constitution française, « la France est une république indivisible, laïque, démocratique et sociale ». (Michel Winock, Extrait de Guide républicain. L’idée républicaine aujourd’hui. SCÉRÉN-CNDP, ministère de l’Éducation nationale, Delagrave, 2004)

    Winock, 2004